Ma première imprimante 3D


10 ans après tout le monde, j’ai enfin décidé cette année de sauter le pas, et de m’acheter…une imprimante 3D !

Ces appareils, hors de prix il y a 10 ans, ont énormément évolué en terme de rapport performances/prix, et on en trouve désormais à moins de 200€.

En tombant sur cet article de Minimachines, j’ai jeté mon dévolu sur la Longer LK4 Pro (qu’on trouve autour de 160€ à la date de rédaction de cet article).

Petit rappel pour celles et ceux qui ne connaissent pas le fonctionnement de ces appareils : une tête mobile se déplace au dessus d’une surface et dépose couche par couche (de 0.2mm ici) un plastique (ou d’autres matières selon les modèles).

Le modèle que j’ai choisi est basique, mais est un bon choix pour expérimenter l’impression 3D. Son montage est simple : elle est livrée partiellement montée, il suffit juste de suivre la documentation (1h environ).

Je vais tâcher de rassembler ici quelques petits conseils par rapport aux quelques ajustements et problèmes que j’ai rencontré.

Rendu visuel

Le plus important : à quoi ça ressemble la pièce une fois imprimée ? (à gauche le rendu 3D, à droite la pièce finale avec une buse de 0.5mm).

La matière utilisée ici est du PLA, un plastique biosourcé fabriqué à partir d’amidon de maïs (donc sans produits pétroliers). On en trouve de toutes les couleurs, avec même des mélanges de bois (mais il existe aussi des modèles qui impriment de la céramique, du métal, du bois, du chocolat, du béton…).

Cette pièce est destinée à être un moule pour réaliser des demi-perles 🙂

Application pratique

J’ai récemment cassé sur ma serrure la « tirette » permettant de facilement ouvrir la porte :

1-Modéliser l’objet en 3D

Pour cela, pas besoin de logiciels onéreux, et d’un ordinateur très puissant.

En effet, il existe désormais des outils en ligne gratuits, comme TinkerCad (de l’éditeur Autodesk, qui édite notamment AutoCAD).

Il permet assez simplement de créer une forme 3D, et de l’exporter ensuite dans un format destiné à l’impression.

On peut même soustraire une forme à une autre, écrire à l’écran et obtenir le rendu de son écriture en 3D, etc. Par exemple la forme ci-dessus est en fait une addition/soustraction de plusieurs formes :

Une fois cette forme exportée en STL (un standard dans le domaine), il faut ensuite le passer dans le logiciel CURA, qui va calculer tous les déplacements nécessaires.

J’ai ici volontairement renversé la pièce pour vous montrer que cet outil rajoute aussi si nécessaire un support sous la partie fine : en effet, on ne peut pas imprimer dans le vide 🙂

Le fichier GCODE qu’exporte CURA est ensuite à mettre sur une carte SD (fournie); on peut aussi imprimer directement en USB.

2-Choisir son filament

La Longer LK4 Pro supporte plusieurs types de filaments : PLA, ABS, et les filaments plastique-bois.

Le plus accessible reste le PLA, qu’on trouve entre 15 et 20 euros le kilogramme chez Arianeplast (il existe une infinité de marques mais celle-ci est produite en France).

3-Petits achats optionnels mais bien pratiques 🙂

La liste de courses est courte et peu onéreuse mais elle vous rendra service (et vous évitera quelques crises de nerfs).

Des buses de remplacement (0.5€ pièce) + des aiguilles de nettoyage

⚠️Prenez bien la bonne taille (et pas un panachage de plusieurs dimensions, sauf si c’est voulu)

De la laque (15€)

Celle-ci va aider à l’adhérence de la pièce sur le plateau (que ca accroche sans trop accrocher).

J’ai ici choisi une marque spécialisée mais de la Vivel Dop extra-forte fera très bien l’affaire 😉

De l’alcool isopropylique

Il permettra de bien nettoyer la surface d’impression (elle ne doit absolument pas être grasse) et d’enlever la laque quand il faudra la renouveler.

4-Rendu final

Voici le résultat après une grosse heure d’impression (en PLA gris métallisé 1.75mm à 200 °C)

La matière est très résistante, et suffit largement aux usages courants.

Et voici le résultat une fois la pièce remontée :

Autre exemple de réalisation toujours sans post-traitement :

5-Conseils

  • bien serrer la courroie horizontale (cette vidéo de GueroLoco présente le montage complet de l’imprimante et quelques tests)
  • mettre le plateau de chauffe à l’endroit (oui, oui, je me demandais au début pourquoi ca accrochait mal…)
  • bien positionner le capteur de fin de course vertical (situé sur la gauche de l’imprimante)
  • vérifier le calibrage de l’extrudeur (dans mon cas il sortait 94mm pour 100mm demandés)
  • nettoyer la buse régulièrement (le trou fait un demi-millimètre et la buse est à 200 °C)
  • nettoyer le plateau régulièrement (il chauffe à 50 °C à chaque impression)
  • garder vos rebuts (on peut faire refondre le PLA avec le bon matériel et ca sert toujours pour vos essais, et surtout…ca évite que des petits bouts de fil trainent partout !)
  • faire de la place autour de l’imprimante : entre les outils, les consommables, etc. on a vite besoin de place 🙂
  • garder au sec les rouleaux de filament : en effet le PLA n’aime pas l’humidité
  • aérer la pièce où se situe l’imprimante (ca reste du plastique chauffé + la laque + l’alcool éventuel)
  • déposer une FINE couche de laque (la surface doit rester mate, et pas brillante comme un vernis)
  • la pièce se décolle mieux quand le plateau est froid, mais attendez la FIN de l’impression pour refroidir celui-ci
  • pour des pièces très fines et verticales (par exemple une pale de ventilateur, une aile), pensez à cocher « Adhésion » dans CURA sinon elle risque de tomber pendant l’impression

Si vous avez des questions n’hésitez pas 🙂


Une réponse à “Ma première imprimante 3D”

  1. Merci Samy, article détaillé et intéressant, ça donne une bonne vision de ce que l’on peut faire avec un modèle vraiment 1er prix. Je mets ta page en favori

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